La santé mentale au travail est devenue une préoccupation centrale, comme le révèle une enquête récente menée par l'Ifop pour Moka.Care et le GHU Paris. Cette étude met en lumière l'importance de la santé mentale dans le milieu professionnel et les défis auxquels sont confrontés les salariés français.
La santé mentale est perçue comme un enjeu de société majeur par 86 % des salariés français, qui souhaitent que leurs employeurs mettent en place des actions pour la protéger. Le travail est identifié comme le principal facteur impactant la santé mentale, devant les liens familiaux et le contexte économique. Cette reconnaissance souligne la nécessité d'une approche proactive pour préserver le bien-être des employés.
L'enquête révèle que 70 % des salariés sont en état de bien-être mental, mais 30 % sont en état de mal-être, dont 9 % en détresse psychologique avec un risque de dépression clinique. Les femmes et les employés sont particulièrement exposés aux troubles de santé mentale, plus que les cadres. Ces chiffres montrent l'urgence d'intervenir pour améliorer la santé mentale au sein des entreprises.
Au cours des cinq dernières années, 74 % des salariés ont ressenti au moins un trouble de santé mentale lié au travail, notamment des troubles du sommeil (55 %), de la fatigue chronique (46 %), et du stress chronique (35 %). Ces troubles ont des répercussions significatives, avec 16 % des salariés ayant déjà démissionné en raison de leur état de santé mentale. Ces chiffres illustrent l'impact profond du travail sur la santé mentale des employés.
Bien que 70 % des entreprises aient mis en place au moins un dispositif de protection de la santé mentale, ces mesures restent souvent centrées sur la gestion des urgences plutôt que sur une prévention en profondeur. Les dispositifs les plus courants incluent des outils de signalement (26 %) et des lignes d’écoute psychologique (17 %), tandis que les formations sur la prévention restent rares (16 %). Cela indique un besoin de renforcer les initiatives de prévention dans les entreprises.
Malgré une prise de conscience croissante, des stéréotypes persistent : 46 % des salariés pensent que les personnes affectées par un trouble psychique posent forcément des problèmes au travail. De plus, 22 % considèrent les troubles de santé mentale comme un signe de faiblesse, et 17 % estiment que consulter un psychologue représente un échec. Ces perceptions montrent qu'il reste du travail à faire pour changer les mentalités et promouvoir une culture de soutien.
Les salariés des départements RH sont particulièrement exposés aux situations négatives au travail, telles que le burn-out, la dépression, et le harcèlement moral. Ils témoignent également d'une inadéquation accrue entre leurs valeurs et celles de leur entreprise. Cela souligne la nécessité de soutenir spécifiquement ces professionnels, qui jouent un rôle clé dans la gestion de la santé mentale au travail.
Il est crucial d'encourager la prévention en santé mentale. Cela passe par la mise en place de formations, de dispositifs de soutien psychologique, et une meilleure sensibilisation des managers et des salariés. En adoptant une approche proactive et inclusive, les entreprises peuvent améliorer le bien-être de leurs employés et créer un environnement de travail plus sain et productif.
Pour plus d'informations sur la mise en place de mesures de prévention dans votre entreprise, rapprochez vous de votre équipe pluridisciplinaire.